Décryptez les conséquences de la crise sur l’économie, les entreprises et les marchés. Fanny Mae et Freddie Mac , deux organismes de refinancement hypothécaire qui garantissent près de 40 % des prêts immobiliers américains (soient 5 300 milliards de dollars) [ 47 ] , sont mis sous tutelle par le Trésor américain le 7 septembre 2008 . De même, Bear Stearns est restée une banque très largement domestique, les autres ayant augmenté leur présence à Londres et en Asie, où le potentiel de développement était jugé supérieur.Tout cela n'a pas empêché Bear Stearns de jouir pendant de longues années depuis le début du siècle d'une image de vieille institution de Wall Street ayant su rester extrêmement habile et sophistiquée.La crise du subprime de cet été a changé tout ça. Pour revendre ce risque au marché, elle crée un portefeuille fictif, dont l’exposition totale est équivalente à celle du portefeuille réel, quel découpe en 3 tranches, l’une peu risquée (notée AAA) et qui représente la majorité du portefeuille (ici 66.5%) qu’elle revend facilement au marché, notamment aux assureurs; la tranche suivante est plus risquée (noté AA ou BB) qu’elle revend à des acteurs moins averse au risque, et enfin une tranche très risquée (équivalente à une action) représentant une faible proportion du portefeuille (aux alentours de 10%, parfois moins) que la banque garde le plus souvent pour elle. Choisissez votre formule d'abonnement pour accéder en illimité à tout Mediapart.Le Club est l'espace de libre expression des abonnés de Mediapart. Bringing Down Bear Stearns. Une solution de sauvetage pourrait être d'être acquise.La banque d'investissement que la Fed vient protéger d'une faillite par l'intermédiaire de la banque universelle JP Morgan est la cinquième plus grande banque de Wall Street, derrière Goldman Sachs, Morgan Stanley, Merrill Lynch et Lehman Brothers. Les banques n’ont simplement plus confiance dans le respect par leurs pairs des règles de Bâle.
Néanmoins, l’implication de Bear Stearns dans les produits structurés est un début d’explication à sa récente faillite, il ne faudrait donc pas généraliser mais l’on peut s’attendre à ce que d’autres cadavres sortent du placard avant que nous ayons définitivement franchi cette zone de turbulences.On peut tout au moins s’interroger sur ce secteur d’activité qui s’impose des règles prudentielles drastiques afin de limiter les risques d’effondrement systémique et qui dans le même temps développe des instruments financiers pour mieux pouvoir les contourner.
Bien que la tranche action que la banque a gardée concentre la majeure partie du risque du portefeuille initiale, la banque a d’un point de vue comptable diminué son exposition (la tranche action ne représentant que 13% de la valeur totale du portefeuille réel) et donc ses besoins en fonds propres pour les garantir. Eclairez votre réflexion avec des points de vue, des idées et des contributions de tous horizons.Reprenez un temps d’avance avec Les Echos. Dès le début des années 90, Bear Stearns évangélise le marché sur les bienfaits de produits structurés dans la gestion de risque et notamment dans son utilisation pour la mise en conformité avec les règles prudentielles établies pas les accords de La banque via ses activités commerciales, notamment la vente de prêts, a dans ses comptes des portefeuilles ayant une certaine exposition au risque. But perhaps you haven't gotten to it yet. Bear Stearns, la plus exposée aux "subprimes" des banques de Wall Street. August 2008. D'où l'intervention des pouvoirs publics.Pour de nombreux commentateurs, Bear Stearns n'a plus d'autres solutions pour s'en sortir que d'être rachetée par un groupe plus solide financièrement. Ses contenus n'engagent pas la rédaction.Lisez Mediapart en illimité sur ordinateur, mobile et tablette.En poursuivant votre navigation sur Mediapart, vous acceptez l’utilisation de cookies contribuant à la réalisation de statistiques et la proposition de contenus et services ciblés sur d'autres sites. Avec un revenu de 9 milliards de dollars en 2006 (celui-ci a été presque divisé par deux en 2007), elle est donc un acteur de poids, dont la défaillance aurait des conséquences très graves. Édition de la mi-journée Abonnez-vous dès maintenant !Le président américain change de ton : il admet désormais que la pandémie de coronavirus prend des proportions inquiétantes aux Etats-Unis et recommande le port du masque, exemple à l’appui. Cinquième plus grosse banque d'investissement de Wall Street, Bear Stearns s'est moins diversifiée que les Goldman Sachs ou autre Merrill Lynch. Aussi bien en termes géographique qu'en termes d'activité. Du coup, elle a toutes les difficultés du monde à se financer et à reconduire ses divers emprunts.Le coût d'une assurance contre une tranche de 10 millions de dette de Bear Stearns coûte désormais 730.000 dollars, un prix exorbitant.En octobre dernier, Bear Stearns et la banque d'investissement chinoise Citic avaient conclu un accord de participations croisées, impliquant un engagement, pour chacun, de un milliard de dollars.